Dans la Lumière de la Vérité – Message du Graal, Tome 2 (relié)
«...Ce que je veux, c'est combler les lacunes qui, dans les âmes humaines, sont autant de questions restées sans réponse jusqu'à ce jour et qui tourmentent chaque penseur sérieux s'il cherche sincèrement la Vérité.»
Pour en savoir plus sur l’œuvre « Dans la Lumière de la Vérité — Message du Graal » de Abd-ru-shin, voir : www.messagedugraal.org
LA RESPONSABILITÉ
La question de la responsabilité est toujours l’une des premières qui se pose, car la grande majorité des humains préfère de loin se décharger de toute responsabilité et la rejeter sur toute autre chose plutôt que sur eux-mêmes. Que cela représente une dépréciation de soi leur importe peu. Ils font preuve ici d’une humilité et d’une modestie certaines, mais uniquement pour pouvoir vivre avec d’autant plus d’insouciance et d’absence de scrupules.
Assurément, il serait bien agréable de pouvoir tranquillement et en toute impunité satisfaire tous ses désirs et donner libre cours à toutes ses convoitises, même au détriment de son prochain. Les lois terrestres peuvent au besoin être contournées et les conflits évités. Les plus adroits parviennent même à effectuer de très fructueuses affaires sous le couvert de ces lois et à faire maintes choses qui ne résisteraient pas à un examen moral. De plus, ils ont même bien souvent la réputation d’être des gens tout particulièrement capables.
Avec tant soit peu d’habileté, il devrait donc être facile, en principe, de vivre fort agréablement selon ses propres conceptions… s’il n’y avait pas, quelque part, quelque chose qui éveille un sentiment de malaise, si de temps à autre ne se manifestait pas une inquiétude croissante laissant supposer qu’en fin de compte bien des choses pourraient malgré tout être quelque peu différentes de ce que leurs propres désirs en ont fait.
Et il en est bien ainsi ! La réalité est sévère et inexorable. Les désirs humains ne sauraient à cet égard conduire à la moindre dérogation. La loi est là, toute d’airain : «Ce que l’homme sème, il le récoltera au centuple !»
Ces quelques mots recèlent et expriment bien plus de choses que beaucoup ne se l’imaginent. Ils correspondent exactement et rigoureusement au véritable processus de rétroaction qui est à l’œuvre dans la Création. On ne saurait s’exprimer de façon plus adéquate. Tout comme la récolte rend la semence au centuple, de même l’être humain retrouve toujours au centuple ce qu’il fait naître dans ses propres intuitions et qu’il émet selon la nature de son vouloir.
L’être humain porte donc la responsabilité spirituelle de tout ce qu’il fait. Cette responsabilité entre en jeu dès l’instant où il prend une décision, et pas seulement lorsque l’acte est accompli, ce dernier n’étant somme toute que la conséquence de la décision. Et la décision équivaut à l’éveil d’un vouloir sincère !
Il n’existe aucune séparation entre l’en-deçà et ce que l’on nomme l’au-delà ; tout n’est au contraire qu’une unique et vaste existence. La totalité de l’immense Création, celle qui est visible aux humains comme celle qui leur est invisible, est semblable à un mécanisme extraordinairement ingénieux et jamais défaillant, dont les parties ne fonctionnent pas les unes à côté des autres, mais s’imbriquent les unes dans les autres. Tout cela est soutenu par des lois uniformes qui, tels des cordons nerveux, pénètrent et maintiennent tout, en se déclenchant réciproquement par une constante interaction.
Lorsque les écoles et les Églises parlent à ce propos de ciel et d’enfer, de Dieu et du diable, cela est juste. Mais ce qui est faux, c’est de déclarer qu’il existe des forces bonnes et mauvaises. Cela ne peut qu’induire immédiatement en erreur tout chercheur sérieux et le faire douter puisque, là où il y a deux forces, il doit logiquement y avoir deux souverains et, dans ce cas, deux divinités : une bonne et une mauvaise.
Or, tel n’est pas le cas !
Il n’y a qu’un Créateur, qu’un Dieu, et par conséquent qu’une seule force qui flue à travers tout ce qui est, l’anime et le fait progresser !
Cette pure force divine créatrice traverse constamment la Création entière, elle repose en elle et en est indissociable. On la trouve partout : dans l’air, dans chaque goutte d’eau, dans le développement des minéraux, dans la croissance des végétaux, dans l’animal, et évidemment aussi dans l’homme. Il n’est rien où elle ne soit.
Et tout comme elle flue à travers toute chose, elle traverse l’être humain en permanence. Or, ce dernier est constitué de telle sorte qu’il est comparable à une lentille. De même qu’une lentille focalise et transmet sous une forme concentrée les rayons du soleil qui la traversent, de sorte que les rayons générateurs de chaleur convergent sur un point et allument un feu qui s’embrase, de même, en vertu de sa constitution particulière, l’être humain rassemble grâce à son intuition la force qui se trouve dans la Création et qui le traverse, et il la transmet par ses pensées sous une forme concentrée.
Selon le genre de cette intuition et des pensées qui s’y rattachent, il dirige donc vers de bonnes ou de mauvaises fins la force divine créatrice qui agit de façon autoactive !
Telle est la responsabilité que l’être humain doit porter ! Mais c’est aussi là que réside son libre arbitre !
Vous qui, bien souvent, essayez désespérément de trouver le bon chemin, pourquoi vous rendez-vous les choses si difficiles ? Représentez-vous en toute simplicité la façon dont la pure force du Créateur flue à travers vous et dont vous la dirigez par vos pensées dans la bonne ou la mauvaise direction. Ainsi, sans peine et sans vous creuser la tête, vous avez tout !
Songez qu’il dépend simplement de votre vie intuitive et de vos pensées que cette force prodigieuse engendre le bien ou le mal. Quelle puissance promotrice ou destructrice vous est ainsi donnée !
Vous n’avez nul besoin de vous donner du mal au point que la sueur perle sur votre front ; vous n’avez pas non plus à vous accrocher convulsivement à de prétendues pratiques occultes pour accéder, par toutes sortes de contorsions du corps et de l’esprit, à un niveau quelconque qui n’est d’aucun intérêt pour votre véritable essor spirituel !
Renoncez à ces enfantillages qui sont un gaspillage de temps et sont bien souvent devenus de pénibles tourments en tout point comparables aux mortifications et aux flagellations jadis en usage dans les monastères ! C’est tout simplement la même chose, mais sous une autre forme qui ne saurait davantage vous porter profit.
Les soi-disant maîtres et élèves de l’occultisme sont les pharisiens des temps modernes. Et cela, dans le vrai sens du terme. Ils sont le fidèle reflet des pharisiens du temps de Jésus de Nazareth.
Avec une joie pure, songez que, grâce à des intuitions et à des pensées simples empreintes de bon vouloir, vous pouvez diriger sans peine l’unique et puissante force qui est présente dans la Création. Cette force aura alors un effet qui correspond exactement à la nature de vos intuitions et de vos pensées. Elle travaille seule, il vous suffit de la diriger.
Ce processus se déroule de façon entièrement simple et naturelle ! Point n’est besoin d’érudition, il n’est même pas nécessaire de savoir lire et écrire. Cela est donné à chacun d’entre vous dans la même mesure ! Il n’y a à cet égard aucune différence.
Tout comme un enfant peut, en jouant, mettre en circuit un courant électrique capable d’entraîner des effets considérables, il vous est donné de diriger la force divine simplement par vos pensées.
Vous pouvez vous en réjouir, vous pouvez en être fiers dès que vous utilisez cette force pour le bien ! Mais tremblez si vous la gaspillez en vain, ou à plus forte raison si vous l’employez à des fins impures ! Car vous ne pouvez échapper aux effets de la loi de la rétroaction qui œuvrent dans la Création. Eussiez-vous les ailes de l’aurore que la main du Seigneur – dont vous avez mal employé la force – vous atteindrait par cet effet rétroactif qui s’exerce de lui-même, quel que soit le lieu où vous cherchiez à vous cacher.
Le mal est réalisé avec la même pure force divine que le bien !
Et la manière d’utiliser cette force divine unitaire est laissée au libre choix de chacun : c’est là que se trouve la responsabilité à laquelle nul ne peut se soustraire. Voilà pourquoi je lance cet appel à tout chercheur :
«Garde pur le foyer de tes pensées, tu fais ainsi régner la paix et tu es heureux !»
Réjouissez-vous, vous qui êtes faibles et ignorants, car il vous est donné le même pouvoir qu’aux forts ! Ne vous rendez donc pas les choses trop difficiles ! N’oubliez pas que la pure force autocréatrice de Dieu flue également à travers vous et qu’en votre qualité d’êtres humains, vous êtes vous aussi capables, selon la nature de vos intuitions profondes – donc de votre vouloir – de donner à cette force une direction précise, vers le bien comme vers le mal, détruisant ou construisant, apportant joie ou souffrance !
Puisqu’il n’existe que cette seule force divine, l’énigme selon laquelle, lors de tout combat ultime et décisif, les ténèbres doivent céder devant la Lumière et le mal devant le bien, se trouve résolue. Si vous dirigez la force divine vers le bien, elle reste inaltérée dans sa pureté initiale et déploie ainsi une force beaucoup plus grande, alors que si vous la troublez jusqu’à la rendre impure, il se produit simultanément un affaiblissement. C’est ainsi que, lors d’un ultime combat, la pureté de la force agira toujours de façon décisive et sera déterminante.
Ce qui est bien comme ce qui est mal, chacun le ressent jusqu’au bout des doigts, sans qu’il soit utile d’en parler. Se perdre en cogitations à ce sujet ne ferait qu’engendrer la confusion. Se creuser péniblement la tête est un gaspillage de force ; cela revient à s’enfoncer dans un bourbier, un marécage visqueux qui enserre, paralyse et étouffe tout ce qui est à sa portée. Une franche gaieté, par contre, libère de l’emprise des ruminations stériles. Vous n’avez nul besoin d’être tristes et déprimés !
À tout moment, vous pouvez vous engager sur le chemin qui conduit vers le haut et réparer le passé, quel qu’il soit ! Il vous suffit de songer au processus de la pure force divine qui flue constamment à travers vous et, de vous-mêmes, vous vous garderez de conduire cette pureté dans les canaux impurs des mauvaises pensées, étant donné que vous pouvez atteindre de la même manière et sans le moindre effort ce qu’il y a de plus élevé et de plus noble. Il vous suffit de diriger, et la force agira seule dans la direction que vous aurez choisie.
Vous tenez ainsi le bonheur ou le malheur entre vos mains. Relevez donc fièrement la tête et faites face, librement et hardiment ! Le mal ne peut s’approcher à moins que vous ne l’appeliez ! Votre vouloir décidera de votre sort !
ISBN | 978-2-900811-95-5 |
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Autor | Abd-ru-shin |
Abmessungen | 16,5 X 23,5 cm |
Ausführung | relié |
Seitenzahl | 480 |
Sprache | Français |